Salut
On a vu qu'un modèle casuistique prend en considération les particularités des cas rencontrés.
Ce n'est pas parce que l'on considère un cas particulier (casuistique) que l'on ne peut pas le sacrifier s'il ne répond pas à certains impératifs (les impératifs de l'utilitarisme étant la maximisation du bonheur pour tous).
J'ai réécouté les enregistrements pour être sûre de ce que j'avançais, donc quand je mets des guillemets, c'est que je cite la prof mot pour mot !Page 7 : La prof oppose les sources de notre loi française ("la manière dont s'est constitué notre corpus juridique") ainsi que les sources du droit des pays anglo-saxons.
En France, mais également en Italie ou en Allemagne, on essaye de créer des lois générales (on part du cas universel et ensuite on descend vers les cas particuliers)."Du côté anglo-saxon, on est dans un cas de figure opposé. Le droit anglo-saxon tel qu'il s'est constitué à partir grosso-modo du 17ème siècle, est coutumier
(la coutume : dans tel conté on a l'habitude de faire de telle ou telle manière lorsque on vole un oeuf / un boeuf par exemple, on va régler de la même manière), très oralisé
(de la jurisprudence : on a réglé tel cas de voisinage de cette manière donc ça fait foi pour la suite),
au cas par cas (
casuistique : qui s'appuie essentiellement sur des
cas particuliers, la généralité de la règle n'est pas son souci, l'idée c'est de quadriller le champ du réel à partir de
myriades de petits points, au cas par cas).
C'est très très différent."
"Tantôt on est plutôt du côté de l'autonomie kantienne, tantôt on est plutôt du côté de l'autonomie telle qu'elle est perçue du côté anglo-saxon. Vous allez voir c'est très différent. Et c'est pour ça qu'il y a des malentendus sur ce que peut être l'autonomie du patient aujourd'hui."
"L'autonomie Kantienne (autos nomos : se donner à soi-même sa propre loi), c'est l'idée d'une loi générale mais qui a été intériorisée comme sienne par le sujet.""Du côté anglo-saxon, dont on a décrit le droit comme coutumier, jurisprudomal,
casuistique (au cas par cas particulier), on va plus s'intéresser aux préférences individuelles, à leurs choix de vies, leurs options dans l'existence.
Ce sont les racines
utilitaristes de la philosophie.
Ce corpus philosophique tant à promouvoir la recherche du bonheur. Le seul droit de limiter la recherche du bonheur d'un individu est s'il entrave la recherche du bonheur d'un autre."
Donc : Le modèle anglo-saxon est casuistique (par opposition avec le modèle continental).
L'utilitarisme joue un rôle dans le sens où l'on essaye de privilégier le bonheur de chacun tant que cela n'impacte pas de façon négative le bonheur d'un nombre supérieur d'individus.
Donc on regarde bien au cas par cas avant de décider.
Page 23 on verra ce qu'il se passe lorsqu'on se rend compte qu'une action (un cas particulier) ne maximise pas le bien-être collectif.
Page 23 :La prof dit qu'
on va laisser de côté les cas particuliers qui ne répondent pas à la maximisation du bonheur pour la majorité des individus.Là on ne te parle de l'utilitarisme à dimension sacrificielle : on s'intéresse à l'autre versant de l'utilitarisme
(on a vu que l'utilitarisme "tant à promouvoir la recherche du bonheur" tant qu'il ne va pas à l'encontre de "la recherche du bonheur d'un autre").Ici on utilise la casuistique pour choisir de
sacrifier telle ou telle option (et non plus pour créer des lois à proprement parler, bien que cela puisse être lié).On examine les
conséquences d'une action en particulier et, si elle nuit au bien-être collectif, on la repousse
(même si elle contribue au bonheur d'un individu singulier).Donc : -
On a créé des lois à partir de cas particuliers grâce à un modèle casuistique (page 7).
-
Si l'on rencontre un cas particulier ne maximisant pas le bien être de la majorité on l'écarte (page 23), toujours grâce à un modèle casuistique mais sous une autre perspective.
En fait la casuistique n'implique pas qu'il faille maximiser le bien être d'un individu en particulier, elle implique uniquement que l'on observe ce cas particulier avant de prendre une décision. Après avoir analysé le cas particulier (casuistique), on décide :-Si ce cas particulier nuit à l'intérêt collectif, on ne repousse dans le cas de
l'utilitarisme (s'il ne nuit pas à l'intérêt collectif on l'adopte).- Il existe
d'autres modèles que l'utilitarisme qui ne pousseraient pas à renoncer à ce cas particulier.
Tu vois que la casuistique se place en amont de l'utilitarisme en quelque sorte.
C'est un peu plus clair ?