Hey !
En fait la prof veut dire qu'on ne doit pas considérer le visage comme n'importe quel tissu que l'on pourrait prélever en se souciant uniquement des critères de compatibilité :
le visage n'est pas un tissu, et un tissu quelconque n'est pas un visage.Par contre, lorsque l'on reconstruit un visage, on va devoir soit :- Pour une
greffe partielle : utiliser des tissus composites que l'on adaptera à la forme du visage.
C'est ce que l'on a fait pour I. Dinoire en
2005.
- Pour une
greffe totale : prendre la totalité du visage du donneur et le "plaquer" sur le visage du receveur.
C'est ce que l'on a fait en
2010.
En fait il faut bien comprendre que
toute la partie sur l'avis du CCNE de 2004 concernait la proposition de greffe d'Isabelle Dinoire.Entre 2004 et 2010, les mentalités ont évolué, même si la prof ne parle pas de l'avis qui a précédé la greffe totale de 2010.
Le fait que
le visage n'est pas un tissu (et inversement) reste
vrai, étant donné qu'il y a là toute une dimension symbolique
(lieu des émotions, etc).En revanche,
nous ne sommes plus limités à l'allogreffe de tissus composites, qui concerne les
greffes partielles uniquement.
Pour répondre à ta question plus spécifiquement, il faut comprendre qu'une fois que les tissus composites sont sur la face du receveur, il peut alors les
mobiliser, grâce à ses mimiques, en parlant etc, ce qui donne son visage.
C'est ce qui fait la différence entre de simples
tissus (on parlera plutôt de la
face) et la dimension symbolique, personnelle qui fait le
visage d'un individu.
C'est plus clair pour vous ?