Salut ! C'est un gros morceau ! J'ai déjà répondu à quelques posts qui pourraient t'éclairer :
https://www.carabinsnicois.fr/phpbb/vie ... 0&t=171703 https://www.carabinsnicois.fr/phpbb/vie ... 4&t=172004Pour résumer simplement :
Bienfaisance : C'est vouloir du
bien au patient, on veut le soigner, on veut le rassurer, bref en gros on est face à un patient qui présente un problème et on veut
améliorer les choses. Pour ce faire, dans le domaine médical, il existe beaucoup de procédés. Pour prendre un exemple simple, prenons un pansement : Si le patient saigne, utiliser un pansement ou une compresse pour arrêter le saignement, à moins de se planter complètement, il y a beaucoup de chances de faire du bien au patient. Dans ce cas, on est
bienfaisant !
Non-Malfaisance : Inversement, être malfaisant, c'est vouloir du
mal au patient ! Ce n'est pas notre cas donc l'un des piliers de l'éthique médicale est la
non-malfaisance ! Dans ce cas, ce que l'on veut c'est
ne pas faire de mal au patient. On veut à la fois soigner le patient (
améliorer son état = bienfaisance) mais d'un autre côté, on veut aussi éviter au maximum de lui nuire (
donc on veut éviter d'empirer son état = non-malfaisance). Exemple bête : en chirurgie, faire une erreur, couper une artère etc. = blesser le patient, donc on veut éviter au maximum les erreurs (logique)
Le rapport bénéfice-risque : C'est là que ça devient intéressant ! Vous apprendrez qu'en médecine, tout est question de balance entre le bénéfice et le risque d'un acte = entre sa bienfaisance et sa malfaisance ! Les deux situations que j'ai citées ont des issues plus ou moins certaines : un pansement, une fois formé et entrainé, cela présente peu de risques pour le patient contre beaucoup de bénéfice (c'est exactement comme en pharmaco !). Faire une erreur en chirurgie, il y a peu de chance que cela finisse par être bénéfique pour le patient comparé au mal que l'erreur a pu lui faire. C'est tout bête ! Troisième exemple plus complexe à l'origine de beaucoup de discussions éthiques : Les chimiothérapies anti-cancéreuses, potentiellement un haut bénéfice au prix d'un haut risque (beaucoup de mal pour beaucoup de bien)... Au final, la difficulté est de savoir si pour tel ou tel patient, le risque encouru en vaut la chandelle :
Est-il plus important de faire le moins de mal possible (respecter le principe de non-malfaisance) à ce patient avec nos traitements, au risque de ne pas le soigner (mettre en danger le principe de bienfaisance) ? (= faire passer la
non-malfaisance avant la
bienfaisance)
Ou, est-il préférable de le soigner (respecter la bienfaisance) au risque de lui faire endurer beaucoup de douleurs, transformations physiques, etc. (mettre en danger le principe de non-malfaisance) ? (= faire passer la
bienfaisance avant la
non-malfaisance)
Bref ! Pour conclure, c'est complexe mais passionnant ! J'espère t'avoir aidé avec mes explications, surtout si le doute persiste, n'hésites pas ! Bon courage !!!